Cette randonnée initialement prévue le lundi 27 février avait dû être reportée car il était tombé 15 centimètres de neige dans la nuit ce jour-là ! Fort heureusement 7 jours plus tard non seulement la neige avait fondu mais en plus nous bénéficions d’un temps splendide, ensoleillé et suffisamment chaud pour profiter pleinement de cette magnifique randonnée.

Nous étions 12 partants pour aller découvrir le sommet du Grand Lubéron, le Mourre Nègre, qui surplombe de ses 1 125 mètres les vallées de la Durance au sud et du Calavon au nord. Cette sortie se méritait car non seulement le dénivelé annoncé (plus de 800 mètres) était imposant, mais en plus le temps mis pour arriver au point de départ de la randonnée (près de 1h30 de voiture) pouvait en rebuter quelques uns.

Après avoir traversé les pittoresques villages de Cadenet et de Cucuron, il était environ 9h00 lorsque nous sommes arrivés à Cabrières-d’Aigues. Petites explications étymologiques : l’aigue, nom bien connu à Sérignan-du-Comtat puisque la rivière Aigues traverse la commune, signifie « eau » en provençal, et même si l’Aigues ne coule pas à Cabriéres , l’eau y est omniprésente au pied de cet imposant massif calcaire. Quand à « mourre nègre » la traduction en français signifie « menton noir », nom donné vraisemblablement à ce sommet car il se situe à l’extrémité est du massif de Grand Lubéron, et noir…parce que pas blanc !?

Nous avons garé nos 3 voitures en bordure du village, point de départ de cette randonnée pédestre qui démarre sur le GR9 ainsi que sur le GRP « Autour du Luberon et des Monts du Vaucluse ». Après quelques kilomètres de marche sur une piste forestière peu pentue, nous avons attaqué « le dur » en commençant à nous élever vers le sommet par un joli sentier ombragé serpentant à flanc de colline. Un peu après 11h00 nous sommes parvenus à un premier point culminant à 1 027 mètres d’altitude, « La Basse de Cabrières » (curieux nom pour un point haut !). Nous y avons fait une première pause afin d’admirer le paysage alentours qui, malgré une brume persistante qui nous empêchait de voir distinctement l’horizon, nous a quand même offert une vue magnifique vers le sud du massif et la vallée de la Durance. Nous avons ensuite repris la piste qui chemine sur la crête du massif vers l’ouest en observant au passage quelques plaques de neiges témoignant des récentes intempéries.

Nous sommes parvenus au sommet de ce fameux Mourre Nègre un peu avant midi. Une imposante tour bardée d’antennes domine ce sommet de la région mais n’est pas bien sûr du plus bel effet au milieu de cette nature sauvage…Un petit vent du nord frisquet se faisant sentir là-bas, nous sommes redescendus un peu afin de trouver un endroit plus propice à notre déjeuner sur l’herbe. C’est proche de la Basse de Cabrières, sur un flanc sud bien abrité et offrant une vue bien découverte sur l’horizon que nous sous sommes enfin posés pour déjeuner.

Après avoir une nouvelle fois partagé un vin chaud (vraisemblablement le dernier de la saison…) et quelques agapes, chacun a sorti son casse-croute en admirant le beau paysage et la tranquillité des lieux,  seulement rompue de temps en temps par le cri des rapaces qui nous survolaient.

Nous avons repris la piste vers 13h30 en continuant à progresser sur la crête mais en direction de l’est cette fois-ci. Ensuite nous nous sommes engagés sur un étroit sentier forestier descendant assez abruptement vers le piémont du massif. Les sous-bois ne nous permettaient plus de voir le paysage au loin mais ce sentier était néanmoins très bucolique.

Il était un peu moins de 15h00 quand notre redescente a pris fin, mais nous avons encore continué à marcher sur quelques kilomètres avant de revenir aux abords de Cabrières. Après avoir traversé à pied cet authentique village provençal du sud Luberon, il était 15h30 quand nous sommes enfin revenus aux voitures.

Comme toujours avec Annette cette belle journée de marche et de découvertes s’est achevée par une pause dans un café de Cucuron, près du magnifique bassin qui fait la fierté du village.

Encore merci à Annette de nous avoir proposé cette belle randonnée, qui méritait vraiment ce (grand) détour !

Philippe