C’est par un temps hivernal, frais mais ensoleillé, que 13 marcheurs des Randonneurs de l’Harmas ont participé à cette randonnée au départ de la Chartreuse de Valbonne (commune de Saint-Paulet-de-Caisson).
Les textes entre guillemets sont issus d’informations glanées sur Internet.
« La chartreuse de Valbonne est un ancien monastère fondé en 1204. Située dans un vallon au sein d’une riche forêt domaniale abritant des essences rares en région méditerranéenne, la chartreuse ressemble de loin à un village entouré de remparts. Plusieurs de ses tours ainsi que la toiture de l’église conventuelle et son clocher sont couverts de tuiles vernissées de style bourguignon conférant à l’ensemble un aspect des plus pittoresques pour une chartreuse provençale.
Pourtant, sous cet hectare de toiture seulement 40 moines et domestiques y vécurent en ermite pendant presque sept siècles jusqu’en 1901. En 1929, une léproserie y fut établie comptant jusqu’à 400 malades avant que le lieu ne soit transformé en maison de réhabilitation et réinsertion.
Aujourd’hui classé Monument Historique, la Chartreuse de Valbonne est ouverte au public. Des visites libres ou guidées vous font découvrir ce lieu, remanié plusieurs fois au cours des siècles. La façade baroque de l’église, plusieurs chapelles avec voûtes en croisées d’ogives, des chœurs, le petit et le grande cloître et les cellules de moines ainsi que son domaine avec ses 40 hectares de forêt, des plantations de fleurs et des vignes qui produisent des vins AOC Côtes du Rhône dont les dégustations vous sont également proposées
. »
Après avoir laissé nos voitures sur le parking à l’entrée de la chartreuse, nous avons entamé la première partie de notre randonnée en traversant la belle forêt domaniale de Valbonne jusqu’au pittoresque village de Saint-Michel-d’Euzet, puis nous nous sommes dirigés vers la vallée de la Cèze et avons rejoint la rive gauche de la rivière au niveau de la cascade du Sautadet.
« A hauteur de La Roque-sur-Cèze la rivière a creusé une série de chutes d’eau d’un niveau progressif allant jusqu’à 15 m ! La Cèze a creusé des chenaux et des cavités qui finissent par se rejoindre et forment des crevasses et des rapides dans lesquels la rivière s’engouffre. Les éléments les plus spectaculaires sont les marmites de géants. Ce sont des cavités cylindriques (certaines ont quelques mètres de diamètre) creusées dans le lit rocheux de la rivière par le mouvement tourbillonnant des galets. Ces roches calcaires ont 5 millions d’années…Ainsi se dessinent les Cascades du Sautadet, un lieu d’une grande beauté et de ce fait très photogénique, cadre idéal pour une pause nature. »
Après avoir longé la cascade sur sa rive gauche, nous avons franchi la rivière sur l’étroit pont Charles Martel, dont les 12 arches du XIIIe siècle sont classées monuments historique, puis nous avons un peu grimpé pour atteindre le magnifique village de la Roque-sur Cèze.
« Depuis le pied du bourg, un spectacle exceptionnel s’offre d’emblée au regard. Dans une harmonie proche de la perfection, les maisons d’habitation et les vestiges des monuments se superposent, ponctués d’ifs et de lauriers roses. Deux tours marquent l’entrée du village médiéval, celle du nord est surmontée d’un ancien pigeonnier de briques. Les ruelles pavées de galets ronds n’en finissent pas de mener à de nouvelles découvertes telles que des maisons anciennes, jardins et porches.
Au sommet, trône la chapelle romane dédiée à Saint-Michel. Elle jouxte les vestiges du château. Construit au XIIe siècle, il fut pillé en 1382 par les Tuchins, puis détruit en 1573 par les protestants avant d’être abandonné au XIXe siècle. Il est aujourd’hui une propriété privée
. »
Après avoir visité La Roque-sur-Cèze nous nous avons fait une pause-déjeuner en bordure de la rivière, au pied du vénérable pont Charles Martel, et après le repas nous sommes dirigés vers le 3ème village de notre randonnée, Saint-Laurent-de-Carnols. Passé le bourg nous avons progressé encore pendant quelques kilomètres sur une étroite route goudronnée avant de retrouver un sentier forestier plus bucolique. Dernier effort pour franchir le massif au point culminant du parcours, à 350 mètres d’altitude, puis nous sommes redescendu jusqu’à la chartreuse, où nous sommes arrivés vers 15h30 après avoir parcourus plus de 20 kilomètres et gravi presque 500 mètres.
Sur la route du retour et avant de se séparer nous avons fait une nouvelle pause dans un bistrot de Pont-Saint-Esprit pour partager, selon les gouts, bières ou chocolats chauds. Merci à Annette d’avoir organisé cette belle randonnée entre forêts, rivière et patrimoine culturel !

Philippe Denize