16 adhérents des Randonneurs de l’Harmas s’étaient inscrits pour participer à ce court séjour de randonnée organisé sur la presqu’île de Giens et sur l’île de Porquerolles.
Partis (pour certains) de Sérignan-du-Comtat le lundi 25 septembre à 6h45, c’est sous un soleil radieux et un temps d’automne lumineux que les 4 voitures de notre groupe sont arrivées à Hyères vers 9h00. L’isthme de terre reliant le continent à la presqu’île s’appelle en géologie un tombolo. Celui de Giens, constitué de 2 bancs de sables, est remarquable car il n’en existe que 5 dans le monde !
Tout le monde s’est retrouvé sur le grand parking situé à l’entrée de la presqu’île, et il était un peu plus de 9h30 lorsque nous avons commencé cette première journée de randonnée.
Nous avons marché sur quelques kilomètres en longeant la côte nord de la presqu’île en bordure de l’avenue de la Madrague, du nom du petit port traditionnel méditerranéen avec ses barques de pêcheurs appelées « pointus », puis avons quitté le bitume pour nous engager sur le sentier du littoral, et là l’enchantement a commencé… Les petits sentiers ombragés par une végétation typiquement méditerranéenne nous ont menés vers la côte déchiquetée « magnifique de beauté » (pour reprendre l’expression de Michèle…).
La flore sauvage et les falaises se jetant dans les eaux turquoises offrent des paysages uniques. Passant tantôt près du rivage et de ses superbes criques tantôt au dessus de falaises de plusieurs dizaines de mètres ce parcours de randonnée est un vrai régal pour les yeux ! Néanmoins ce sentier du littoral est assez physique car l’alternance de montées et de descentes par des sentiers parfois techniques nous a un peu épuisés, en raison aussi de la chaleur qui commençait à se faire sentir passé midi. Nous avons fini par nous arrêter après avoir parcouru une dizaine de kilomètres mais il était plus de 13h00 et nos estomacs commençaient à crier famine !
Après nous être restauré à l’ombre de jolis pins parasols, c’est le ventre plein des bonnes friandises apportées par quelques un(e)s que nous avons repris le chemin plein d’énergie !
Encore quelques kilomètres et sommes arrivé à l’entrée du petit port de plaisance du Niel (« nid » en provençal). A noter que ce port a été l’un des lieux de tournage du film « La Grand Bleu ». Mais là mauvaise surprise : le tracé que nous devions poursuivre traversait la plage pour continuer à longer la côte, or un panneau met en garde ceux qui emprunte ce tronçon qu’ils le font à leurs risques et périls car l’ancien sentier du littoral est très dégradé à cet endroit…Après une courte discussion entre nous nous avons choisi de passer quand même, ce qui s’est fait sans difficulté mais nous a mené sur une plage privée que nous avons dû traverser elle aussi, sous le regard médusé de certains vacanciers qui visiblement ne devaient pas souvent voir des randonneurs passer par là !
Notre périple devaient encore nous mener jusqu’à la pointe est de la presqu’île mais il restait encore au moins 6 kilomètres à parcourir, et vu l’heure et la fatigue qui commençait à se faire sentir pour pas mal d’entre nous nous avons bifurqué vers la côte nord et sommes arrivés aux voitures vers 16h30.
Bilan de cette première journée de randonnée : un peu plus de 14 kilomètres parcourus et 330 mètres de dénivelé cumulé.
Après avoir repris nos voitures une partie du groupe est allé boire un coup dans un bar à côté de l’embarcadère de la Tour Fondue (d’où nous allions partir le lendemain matin pour rejoindre l’île de Porquerolles) pendant que l’autre est allé se baigner sur une des nombreuses plages de la presqu’île.
Nous nous sommes tous retrouvés en fin d’après-midi à l’hôtel où nous allions passer la nuit (dans Hyères), puis c’est à pied que nous avons rejoint le centre de la vieille ville pour aller diner sur la terrasse d’un restaurant italien. Très bon repas roboratif (charcuteries italienne et lasagnes !) et ambiance garantie avec l’animation assurée par quelques une de nos randonneuses !

Le lendemain c’est à 6h45 que nous sommes tous repartis de l’hôtel afin d’être au départ de la première navette de la journée vers l’île de Porquerolles, qui partait à 7h30 de l’embarcadère de la Tour Fondue (sur la presqu’île de Giens). Merveilleuse traversée en bateau en ce petit matin avec un levé de soleil à tomber de beauté ! Nous avons débarqué sur cette île paradisiaque après 20 minutes de navigation et il était un peu plus de 8h00 quand nous avons commencé à marcher pour cette seconde journée de randonnée.
L’île de Porquerolles est la plus vaste des îles d’Hyères, archipel qui comprend également les îles de Port-Cros et du Levant. Après avoir franchi le charmant village de Porquerolles où se trouvent la plupart des hébergements et des restaurants, nous nous sommes ensuite engagés sur la piste forestière qui mène jusqu’à la célèbre plage d’Argent, l’une des plus belles de l’île avec son sable fin et ses eaux cristallines.
Nous avons ensuite emprunté un joli petit sentier ombragé qui nous a menés jusqu’à la pointe du Grand Langoustier, à l’ouest de l’île. Un court cordon de sable longeant une magnifique plage (encore une !) nous a menés jusqu’à une presqu’île dominée par un remarquable fort à enceinte étoilée.
Après avoir fait le tour de cette presqu’île nous avons poursuivi notre chemin qui nous a conduit jusqu’à l’entrée d’un luxueux hôtel restaurant, le Mas du Langoustier, qui malheureusement n’autorise pas les randonneurs à emprunter la plage qui le borde (encore un établissement fâché avec la loi littorale…). Cette interdiction nous a contraints à un petit détour à travers les bois, qui ne manquait pas de charme cependant. Puis nous avons rejoint les falaises qui bordent la côte sud de l’île et à partir de là les paysages à couper le souffle et les criques de rêve se sont succéder sur des kilomètres…Nous pensions trouver une petite calanque où nous aurions pu nous arrêter pour pique-niquer tout en profitant (pour certains) d’une baignade, mais les rivages sont trop escarpés sur cette côte et la descente jusqu’à la mer était vraiment très risquée. C’est donc comme la veille en bordure du chemin et dans une pinède ombragée que nous nous sommes arrêtés pour nous restaurer (repas agrémenté comme d’habitude par quelques friandises partagées !). Nous avons repris le chemin et avons continué à longer les falaises et les criques jusqu’au phare qui surplombe l’île, l’un des plus puissant de Méditerranée. Construit en 1830, il s’élève à 84 mètres au dessus du niveau de la mer et son feu blanc a une portée de 54 km.
Nous pensions pouvoir encore nous baigner au niveau de la calanque de l’Indienne mais là encore la descente jusqu’à la mer présentait trop de risques. Il était près de 15h00 et, comme la veille, nous avons dû raccourcir le trajet prévu afin d’être de retour à l’embarcadère pour la navette de retour, qui partait à 16h30.
Cela nous a quand même permis, pour certains, de prendre ce bain de mer tant attendu sur la plage de la Courtade, située à 10 minutes à pied à l’est du village.
Après avoir partagé un dernier « pot de l’amitié » sur la terrasse d’un bar proche de l’embarcadère, nous avons quitté ce merveilleux endroit comme prévu, avec la navette de 16h30 qui nous a ramenés sur le continent.
Tout le monde est reparti ensuite en voiture vers « chez nous », la tête pleine de ces paysages sublimes et ravis de ces 2 jours de randonnées concoctés par Annette. Merci encore une fois à elle de nous emmener marcher dans de si beaux endroits !

Philippe Denize