14 marcheurs étaient au rendez-vous de cette randonnée dans les montagnes de la Drôme, au départ du Poët-Laval.
La température encore inhabituellement élevée des jours précédents était fort heureusement retombée en ce lundi 15 avril, et c’est pas un temps idéal que cette randonnée a pu se dérouler.
Après avoir garés nos voitures sur le parking situé au pied du vieux village, nous avons commencé à marcher en traversant les ruelles de cette ancienne cité médiévale perchée sur un éperon rocheux (village classé parmi les plus beaux de France).
Quelques informations glanées sur Internet : ce fut à la fin du 12ème siècle, sous le signe de l’hospitalité qu’est né le site du Poët-Laval autour d’une Commanderie de l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de- Jérusalem. Cet ordre de moines soldats construisit le château et une chapelle sur le « monticule dans la vallée », Pogetum Vallis en latin, devenu Le Poët-Laval en occitan. Avec son massif donjon, le château domine le village et permet un large point de vue sur la vallée du Jabron. Le pigeonnier qui coiffe le donjon aurait été édifié au 16ème siècle et il était, dit-on, « le plus beau de toute la Provence ».
Après avoir traversé le village et admiré ses imposantes bâtisses médiévales, nous avons poursuivi notre randonnée sur une variante du chemin de Randonnée du Pays de Dieulefit. L’ascension régulière mais modérée s’est faite sur un sentier ombragé qui laisse découvrir sans cesse de nouveaux panoramas sur la vallée du Jabron au fur et et à mesure de l’élévation.
Après environ une heure de marche sur cet étroit sentier nous sommes parvenus à l’orée d’une grande prairie, couverte de fleurs en cette saison. Les points de vue grandioses sur les sommets de la Drôme et du Vercors n’ont alors cessé de se succéder. Après avoir été contempler le « Trou du Furet », une grande arche naturelle creusée dans la falaise d’Eyzahut, nous avons poursuivi notre randonnée en traversant les vastes étendues herbeuses qui couvrent les crêtes de la Montagne du Serre Gros et (quelle chance !) ces prairies sont à cette époque de l’année occupées par de nombreux chevaux en semi liberté qui nous ont accompagné tout au long de la traversée des pâturages. Les anémones pulsatiles qui poussent dans ces près commençaient à fleurir, et c’est dans ce décor grandiose et champêtre que nous nous sommes arrêtés pour une pause déjeuner.
Après nous être restaurés et avoir partagé comme à l’accoutumé quelques friandises, nous avons repris notre balade en traversant de grands bois de feuillus, fayards et chênes pédonculés, et quelle ne fût pas notre surprise de découvrir au passage, émergeant des anciennes feuilles tombées en automne, une multitude de morilles !
La suite du parcours fut un peu plus délicate car il fallait redescendre dans la vallée du Jabron, et la piste caillouteuse que nous avons empruntée pour rejoindre le Poët-Laval était assez glissante (occasionnant quelques chutes sans gravité). Après avoir aperçu au loin le bourg de Dieulefit, niché au creux de la vallée du Jabron, il était un peu plus de 15h30 lorsque nous sommes revenus au parking où nous attendaient sagement nos voitures, prêtes à relayer nos muscles un peu fatigués après avoir parcourus près de 14 kilomètres et plus de 840 mètres de dénivelé.
Cette journée de grand air à la découverte de paysages somptueux s’est achevée par un arrêt à la terrasse d’un bar de Grignan, où nous avons pu partager nos impressions sur cette magnifique randonnée…mais aussi pour se désaltérer en bonne compagnie !
Merci une nouvelle fois à Annette, organisatrice et animatrice de cette superbe journée !

Philippe Denize