C’est le printemps dans la Montagne.

Direction le Chemin blanc puis des sentiers balisés pour les VTT dans les bois touffus. Parfois le sol est sableux ou caillouteux, usé par le passage des hommes depuis des lustres. Pié Redon, sentier botanique et arrivée sur le Chemin des Sablons.
Nous avons été  attirés par la floraison des bruyères arbustives aves leurs petites fleurs blanches. Ce sont des plantes mellifères.
Des orchidées (testicules de dieu), que nous trouvons dans nos jardins aux fleurs mauves, sont en fin de floraison.
De pauvres iris bleus et nains  arrivent tout juste à montrer leur fleur.
A profusion des asphodèles qui vont bientôt dresser leurs tiges aux fleurs blanches. Les racines sont comestibles ; autrefois elles  étaient consommées avec ses graines grillées en un plat raffiné qu’accommodent les figues. (source wikipédia).
Dans les sous-bois la salsepareille grimpante s’accroche dans la végétation ; nous en voyons une avec encore une petite grappe de baies rouge foncé. Les parties toutes jeunes des branches de la salsepareille sont comestibles, crues (en Espagne par exemple) ou cuites. On les cueille au printemps, rougeâtres et très tendres. Elles ont une saveur légèrement amère agréable, et elles peuvent être préparées comme les asperges (source wikipédia).
Dernière cueillette d’asperges sauvages pour accueillir un nouveau randonneur. Mais attention la tige pousse au milieu d’une touffe piquante. Ne pas trop en manger car cela risque d’aggraver les problèmes rénaux ou cardiaques. Il est recommandé de ne pas « brouter » ces asperges tentantes ou autres baies car le renard a pu uriner dessus.  Une sale maladie avec un nom à coucher dehors  l’Échinococcose.
Le laurier tin qui résiste encore à tout et pousse sur tous les sols. Le laurier-tin a entre autres l’avantage d’avoir des feuilles qui abritent de nombreux acariens connus pour être d’excellents prédateurs d’acariens en vergers. Quand l’ignorance vous amène à commettre des erreurs grossières. Ma voisine se plaignait que mes lauriers tin se couvraient de « poux » et que ceux-ci filaient sur les siens.  Pour avoir la paix, les pauvres lauriers tin furent abattus. En réalité ces poux étaient des alliés de nos jardins!
Le romarin tout juste en fleur. Fraîche ou séchée, cette herbe fait partie de la cuisine méditerranéenne, et une variété se cultive dans les jardins et résiste encore à la sécheresse. C’est une plante mellifère, alors plantons en afin que les abeilles trouvent leur nourriture. Encore aujourd’hui on se fait des inhalations à base de romarin et de thym, lorsqu’on a le nez «bouché».
Les muscaris résistent à la sécheresse et leurs fleurs attirent les insectes pollinisateurs.
Les violettes ornent nos sols et se propagent rapidement, le plus souvent bleues mais parfois blanches comme sur le talus touchant l’ancienne maison des Pépin. Les protéger toutes car elles abritent les chenilles de nombreux papillons.
Nous retrouvons notre « garouias », les eaux dans les ornières disparaissent peu à peu. Mot de pur provençal, voir le dictionnaire Le trésor du félibrige de Mistral. « Cabussa de mourre-bourdoun dins lou garouias » cette expression permet  de se reconnaître entre gens d’un même groupe et de débusquer éventuellement « l’ennemi.»
En cas de disette, nous pourrions survivre grâce aux plantes, aux champignons et surtout aux glands de la Montagne. Pendant la seconde guerre mondiale, en l’absence de café, on torréfiait des glands.

A.B.