Le dimanche 12 octobre 2025 les 9 participants inscrits à ce séjour de randonnée en itinérance entre les Saintes-Marie-de-la-Mer et Martigues se sont retrouvés en début d’après midi à la gare d’Orange pour le début de cette aventure.

Le train nous a emmenés jusqu’à la gare d’Arles, puis nous avons poursuivi notre périple en bus jusqu’aux Saintes-Maries-de-la-Mer où nous sommes arrivés en fin d’après-midi.

Après avoir laissés nos sacs à dos à l’hôtel où nous allions passer la soirée nous sommes allés nous balader sur la plage toute proche (où quelques dames ont même eu le courage de prendre un bain de mer !), puis nous avons déambulé dans les rues très touristiques de ce pittoresque village, avec bien sûr une visite incontournable de l’église Notre Dame de la Mer qui abrite les reliques des « Saintes Maries ».

Vu sur Internet : « La tradition provençale rapporte que Marie Salomé et Marie Jacobé seraient arrivées en Camargue en barque, vers 45, aux côtés de Marie Madeleine, de son frère Lazare, de sa sœur Marthe, de Maximin et de Sidoine. Ces premiers chrétiens, des proches de Jésus, auraient été chassés de Palestine. Aujourd’hui, le sanctuaire de Notre Dame de la Mer est un important lieu de pèlerinage, très populaire auprès des Gitans, qui y vénèrent leur sainte patronne Sara, servante des saintes »

Le lundi 13 octobre, après avoir pris un excellent petit-déjeuner à l’hôtel, nous avons commencé ce premier jour de randonnée « sur les pas de Marie-Madeleine »

Information trouvée sur Internet : Ce chemin invite à marcher en prenant Marie-Madeleine pour guide depuis le lieu où elle est arrivée avec le petit groupe de disciples de Jésus il y a 2000 ans jusqu’à l’endroit de son tombeau, en passant par Marseille où elle prêche l’Évangile, et par La Sainte Baume où elle vit 30 ans dans le silence et la contemplation.

Notre pérégrination a débuté par une traversée du Parc Naturel Régional de Camargue sur la « digue de la mer » qui sépare la mer des étangs salés où vivent en toute quiétude une multitude d’oiseaux, dont les emblématiques flamands roses que nous avons eu le plaisir d’observer en grand nombre dans la réserve ornithologique.

A midi nous avons fait la pause déjeuner dans le jardin du phare de La Gacholle.

Vu sur Internet : Le phare de La Gacholle est situé en Camargue, sur la digue à la mer, entre les Saintes-Maries et Salin-de-Giraud, entre les étangs de la Dame, du Tampan et de Galabert. Sa construction à été terminée en 1882. C’est une tour carrée en maçonnerie (en matériaux naturels) lisse de 18 mètres de hauteur. La partie supérieure de la lanterne est blanche. De nos jours il est automatisé. Particularité : il est alimenté par un générateur solaire.

Après le repas nous avons poursuivi notre parcours sur la digue qui traverse les étangs de Galabert et du Fangassier, puis avons retrouvé une petite route goudronnée qui nous a menés jusqu’au Mas de Saint-Bertrand, lieu de notre hébergement du soir, après avoir parcouru presque 24 kilomètres pour seulement 21 mètres de dénivelé cumulé.

Ambiance très nature pour cette ancienne bergerie camarguaise située au cœur d’un royaume de verdure. Après avoir nous être installés dans les chambres très « authentiques » du gîte, nous sommes allés visiter l’atelier Giran (propriétaire des lieux) où sont exposées les sculptures et peintures de l’artiste (dont quelques unes très…surprenantes !).

En attendant le repas du soir nous avons fait une partie endiablée de « petit bac » (y’a pas d’âge pour ça !) puis avons partagé un délicieux repas (charcuterie et rouille camarguaise) sur la terrasse couverte du mas.

Une petite averse a bercé notre douce nuit, et le mardi 14 au matin le soleil était de retour.

Nous avons quitté le mas Saint Bertrand vers 9h00 en marchant à nouveau sur une petite route goudronnée (toutes les pistes de terre que nous aurions pu emprunter étant malheureusement interdites d’accès par les propriétaires…), puis avons repris un petit sentier qui nous a conduit jusqu’au village de Salin de Giraud, lieux où l’on récolte le sel de mer depuis des siècles.

Vu sur Internet : Des marais salants existaient sur ce territoire dès le Moyen Age. L’installation au XIIe siècle de l’abbaye d’Ulmet, une abbaye du sel (comme les abbayes de Sylvéréal et Psalmody non loin d’Aigues-Mortes), A la fin du XIXe siècle, un industriel, Henri Merle acheta une dizaine de milliers d’hectares de marécages qu’il transforma en salins pour approvisionner en sel l’industrie chimique. Deux sociétés se partagèrent l’exploitation du sel : Péchiney, productrice du sel, et Solvay qui construisit une usine de traitement. Deux quartiers de logements ouvriers portent les noms des sociétés. Bâtis à l’image des cités industrielles du nord, ils témoignent encore aujourd’hui de la vie des « saliniers » jusqu’aux années 1950-1960. De nombreuses communautés d’origine étrangère (grecs, espagnols, arméniens, italiens …) se sont établies à Salin-de-Giraud dès sa création

A la sortie du village nous avons franchi le Rhône sur le bac du Barcarin, seul moyen pour traverser le fleuve bien large si proche de son embouchure.

Vu sur Internet : Jusqu’en 1930, Salin de Giraud qui existait depuis quelques dizaines d’années était exclusivement relié à Arles par la route et le chemin de fer départemental. Le Rhône était un obstacle à tout accès vers l’est des Bouches du Rhône. Seuls quelques passeurs avec leurs barques faisaient traverser les personnes. En 1932 le département des Bouches du Rhône étudie et prend la décision de mettre en place un mode de franchissement du fleuve large de 400 mètres à cet endroit. C’est la construction d’un bac à chaînes d’une quinzaine de mètres de long qui fut adoptée. A Salin de Giraud, le 8 octobre 1933, en présence des notables et de la population locale, le premier bac du Barcarin fut inauguré ainsi qu’une grande bâtisse ocre, toujours existante, où logeaient les passeurs avec leur famille.

Après la traversée du Rhône nous avons poursuivi notre randonnée sur la digue bordant la rive gauche du fleuve, et un peu après midi nous nous sommes arrêtés pour un déjeuner sur l’herbe, vite expédié en raison des nombreux moustiques qui sont là dans leur royaume !

Nous sommes arrivés à Port-Saint-Louis-du-Rhône dans l’après midi après avoir parcouru 19 kilomètres et « grimpé » 25 mètres de dénivelé positif. Certains d’entre nous sont allé visiter la Tour Saint Louis qui abrite la plus grande collection ornithologique de Camargue et dont la terrasse offre une magnifique vue à 360° sur les alentours, et d’où l’on peut voir notamment l’embouchure du Rhône et sur l’autre rive les montagnes de sel et les parcs ostréicoles.

Vu sur Internet : Dès 1723, un arrêt du Conseil du Roi avait frappé d’un impôt le sel qui passerait par le Rhône à destination des provinces de Rouergue, Auvergne, Lyonnais, Dauphiné, Languedoc et Provence. Le produit de l’impôt était destiné aux travaux à effectuer sur le bras de Launes. En 1737, il servit à la construction de la Tour Saint Louis.  À l’origine, située à l’embouchure du Rhône, celle-ci était la dernière d’une longue série. Chaque fois que le fleuve changeait de lit, on construisait une nouvelle tour. Au moment de sa construction elle fut à la fois sémaphore, poste de douane et ouvrage défensif contre les Barbaresques.

Après cette petite pause nous avons rejoint les quais du port de plaisance de la ville où nous nous sommes attablés à la terrasse d’en café en attendant le bus qui devait nous mener jusqu’à Fos-sur-Mer (la traversée à pied de la vaste zone industrielle, l’une des plus grandes d’Europe, qui sépare les deux villes ne présentant aucun intérêt pour des marcheurs bien sûr !)

Le bus nous a laissés à quelques centaines de mètres du très confortable hôtel (doté d’une belle piscine et d’un jardin verdoyant) où nous allions passer la dernière nuit de ce séjour. Avant le repas nous nous sommes tous retrouvés dans la chambre de Michèle qui nous avait invités à trinquer avec elle pour son anniversaire.

Le repas du soir pris dans l’une des salles de réception de l’hôtel a été l’occasion de le lui souhaiter à nouveau en partageant un gâteau d’anniversaire préparé par le chef du restaurant de l’établissement.

Nous sommes partis de l’hôtel le mercredi 15 octobre vers 8h00 et après avoir longé l’étang de l’Estomac nous l’avons traversé sur une étroite bande de terre qui nous a menés jusqu’au pied de la citadelle de la vieille ville de Fos

Vu sur Internet : Dominant majestueusement la ville, le château de l’Hauture se dresse, fière et imposante forteresse, à 32 mètres au-dessus du niveau de la mer. Perché sur son plateau tabulaire, ce château médiéval, témoin d’un riche passé, attire aussi bien les habitants de Fos-sur-Mer que les visiteurs émerveillés.

Notre randonnée nous a ensuite menés jusqu’à Bouc-Bel-Air et son pittoresque petit port, puis après avoir traversé une zone dénuée de charme nous sommes arrivés dans les faubourgs plus verdoyants de Martigues. Après avoir encore parcourus quelques kilomètres en ville nous avons fini par trouver un espace vert niché au sommet d’une petite colline où nous nous sommes arrêtés pour pique-niquer.

Après le repas nous avons continué à grimper sur les hauteurs de Martigues jusqu’à la chapelle Notre Dame de Miséricorde, dite « Notre Dame des Marins ».

Vu sur Internet : Cette chapelle du XVIIe siècle dédiée à la Vierge avait une importance toute particulière pour les marins de retour au port. Les pêcheurs y offraient des ex-voto lorsqu’ils réchappaient d’une tempête. Le panorama sur la ville, l’Etang de Berre, jusqu’aux crêtes de la Sainte-Victoire est magnifique. L’histoire raconte que le 08 février 1794, le général Bonaparte (devenu Napoléon I, l’Empereur des Français) était à Martigues pour discuter des futurs possibilités du Fort Vauban. Il s’est rendu au sommet de la colline de Notre Dame des Marins afin d’avoir un panorama complet de la zone s’étendant de l’étang à la mer méditerranée. Il aurait ainsi fait ressortir la position stratégique de Martigues.

Après ce passage au sommet de la ville nous sommes redescendus vers le centre de Martigues. Nous avons visité le quartier de l’île et ses célèbres canaux qui ont valu à la ville le surnom de « Venise Provençale », puis nous sommes repartis vers la gare où nous sommes arrivés un peu après 16h00 après avoir parcouru 24 kilomètres et grimpé 203 mètres de dénivelé, le plus important de ces 3 jours de marche.

Depuis le lundi matin nous avons donc parcouru près de 67 kilomètres pour environ 250 mètres de dénivelé, et le tout avec un temps idéal (soleil, pas de vent, températures très douces pour la saison).

Le train nous a ramenés jusqu’à Orange où nous sommes arrivés en fin de journée, la tête remplie de tous ces paysages très variés que nous avions traversés durant ces quelques jours.

Merci à Annette, organisatrice et animatrice de ce séjour « sur les pas de Marie Madeleine », et à bientôt pour d’autres randonnées pédestres !

Philippe Denize